On parle de l'atelier de reliure dans l'Observateur de l'Arrageois

a2r dans l'observateur arrageois

Arras : une entreprise pas comme les autres

Ali Ziane a créé en 2005 sa petite entreprise de reliure, restauration et micro-filmage d'ouvrages anciens. L'atelier a déménagé de Duisans à Arras.

C'est un de ses numéros bis d'une calme rue arrageoise dont on imagine mal ce qui peut bien se cacher derrière. Rue Gustave Collin, un atelier où de petites mains réalisent un travail d'une minutie déconcertante. Son métier est aussi rare que les ouvrages qui passent entre ses mains expertes. David Lambert est relieur restaurateur d'ouvrages anciens pour Ali Ziane. Un Normand et un gars des Mines qui ont lancé en mars 2005 l'entreprise A2R, pour atelier de reliure et de restauration. «Nous sommes pratiquement les seuls à faire de la restauration au Nord de Paris», annonce fièrement Ali.

«Il faut croire en l'avenir»

L'atelier était né dans un coin de hangar à Duisans, juste à côté d'une société... d'ambulances. «Il faut bien démarrer», souffle Ali Ziane. Trois ans que ce natif de Noyelles-sous-Lens, ancien opérateur photo dans une entreprise de microfilm, s'est installé à son compte dans l'Arrageois. «Je faisais du microfilm et de la numérisation pour les Archives départementales.» Une spécialité qui subit les aléas du décalage avec la restauration des documents anciens. «Une fois, on a eu six mois de décalage. Six mois, pour une petite entreprise, c'est dangereux.» Ali se rend aux Archives pour savoir ce qui se passe. «Demain, si je crée un atelier de reliure et de restauration, vous en pensez quoi ?» Que du bien, aurait répondu en substance la préposée aux Archives.

«Il faut croire en l'avenir», aime à dire Ali Ziane. Près de deux ans plus tard, A2R compte quelque 120 clients, de Roubaix à Perpignan. «Sur trois ans, on pourrait être six ou sept, ici, si on arrive à trouver du personnel», annonçait-il l'an dernier dans son petit atelier de Duisans. Depuis, dans son grand atelier (170m2 au sol) de la rue Collin, il a embauché un commercial, Joël Nivard ; un relieur («relieuse, c'est la machine») Nadège Bourlot ; une restauratrice, Anne Lassiaz.

Et la petite entreprise, à l'ambiance famille, s'est même payé le luxe d'une démonstration au carrousel du Louvre, à Paris, à la fin du mois dernier. Il s'en passe, des choses, derrière les numéros bis des calmes rues arrageoises.

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